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Hello Hamilton

09 Sep 2011

Après un premier jour assez dur psychologiquement, que j'explique par un immense pas en dehors de ma zone de confort; Par une violente réaction de mon corps qui me priait de trouver une stabilité; Par l'hôtel le plus miteux par lequel je suis passé... le lendemain s'annonce aussi compliqué.

Je prend ma douche en vitesse en espérant que personne ne décide d'en prendre une en même temps. Je fais tomber mon savon et hésite quelque instants avant de le ramasser.

Je sors de l'hôtel, je vois le matin canadien pour la première fois depuis plus de 10 ans.

Tout est grossier ici, leur bibliothèque est bruyante (les gens y laissent leur mcdo sur les tables en partant), tout le monde est bizarre. Les gens sont tatoués pour la plupart, ils se permettent de gueuler dans la rue et ont une démarche des plus étranges, et toujours différente. Comme s'ils avaient tous regardé Dead Poets Society à l'école et qu'ils appliquaient leur leçon à la lettre. Je comprends mieux comment Mystery ne passe pas pour un blaireau avec son costume bidon.

Je m'amuse à penser qu'Hamilton a du un jour décider d'être la seule ville sur la carte qui n'obéirait pas à la loi sainte de la suprême construction humaine. Que depuis ce jour bénit elle n'a pas placé un seul oeil symétriquement par rapport à l'autre, qu'elle utilise des fonctions de croissance programmé pour calculer les distances entre nez et bouches et autre phénotypes typiquement hamiltoniens.

Les gens sont gros et/ou vieux. Beaucoup se déplacent sur des sortes de chaise/voiture avec plaque d'immatriculation et klaxon (dans la rue comme dans les bibliothèques). Et bien souvent leur fesses dépassent de chaque côtés.

Le coca a un gout différent, plus vanillé, plus caramélisé et bizarrement moins sucré. La bouteille était grosse. On n'en trouve pas des comme ça en France. D'ailleurs les portions de nourriture sont anormalement costaudes, surtout pour leur prix.

On dirait que chaque restaurant se sent obligé de suivre les concepts qu'ont amenés les mcdo, burger king et autre fastfood à graisse. Que s'ils ne suivent pas niveau lipide les clients n'iront pas chez eux.

Malgré toutes ces différences on retrouve des détails de ressemblance. Le bouton "stop" du bus qui ressemble comme deux goutte d'eau à ceux des bus français. D'ailleurs pratiquement tout est écrit en français, ce n'est pas pour ça non plus que les hamiltoniens savent parler français.

Une démographie très meltingpot, beaucoup d'indiens (avec des chapeaux bizarres) des mexicains et des asiatiques!

Je fini par rentrer dans ma chambre du YMCA. Cette journée me semble remplie de contradiction. Il fait noir dans ma chambre et je dois remettre mes néons en place à chaque fois que je veux allumer la lumière.

Et ces putains de prises qui me font la gueule...